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JUIN 2004 : LA FIN DE TRAFALGAR SUR UN VOLCAN : UN VERITABLE CONTE DE FEE...

JUIN 2004 : LA FIN DE TRAFALGAR SUR UN VOLCAN : UN VERITABLE CONTE DE FEE...

Au fil de mes visites aux Archives Nationales, alors que je consultais le carton des Bouffes Parisiens 1855 pour y découvrir l’ensemble des livrets de censure d’Offenbach, j’étais systématiquement attiré par une pièce de Méry et L’Epine du nom de « Sur un volcan ». C’est peut-être le coté Jules Verne du titre qui me fascinait. Toujours est il que, bien que n’ayant pas été conçu pour être mis en musique par Offenbach, ce cahier jaune semblait m’appeler. Et puis voilà qu’il y a trois ans, lors d’une vente aux enchères à Drouot, le manuscrit musical de Trafalgar sur un volcan (le titre originel de la pièce) ressort de l’ombre pour être dispersé, et à sa première consultation, je découvre qu’Offenbach a très largement collaboré avec L’Epine (lui-même agissant peut-être comme prête-nom du Duc de Morny…).  Après une bataille acharnée, et grâce au soutien de mon ami Gérard Fromm, j’arrive à acquérir le précieux document. En comparant celui-ci avec le livret de censure, je découvre malheureusement qu’il manque le dernier numéro musical de la pièce.  Cela posera donc des problèmes pour l’édition et me demandera obligatoirement une reconstitution. Le travail ne sera pourtant pas très difficile, car je peux constater qu’Offenbach, après avoir remplacé tout un numéro par un mélodrame (figurant à la fin de mon manuscrit) compte reprendre, comme à son habitude, le « tube » de la pièce pour conclure celle-ci… 

Les années passent. J’enregistre l’ouverture de Trafalgar avec l’Orchestre National de Montpellier (à paraître bientôt chez Forlane). La musique est excellente. Marc Minkowski la joue en concert. Au mois d’avril prochain, nous donnerons la pièce complète en version concertante avec l’Orchestre des Concerts Pasdeloup. Et puis voilà qu’il y a quelques semaines, j’apprends que deux pages de Trafalgar sont vendues à Londres chez Sothebys. Après moultes réflexions, je me porte acquéreur et les achète sans avoir pu les consulter. Je les reçois aujourd’hui et constate qu’il s’agit bien de la fin de « mon » Trafalgar. Mais, horreur ! il manque encore quelques mesures. Et c’est là qu’une intuition vient me traverser l’esprit. Il y a un mois, un ami collectionneur d’autographes m’a communiqué la copie d’une page afin que je l’identifie. Il s’agit de quelques mesures finales d’une pièce parmi tant d’autres. Et je ne peux pas en dire plus. En revanche, et cela tient du fabuleux, en comparant cette copie et les pages de Sothebys, je constate que ce sont bel et bien les toutes dernières mesures deTrafalgar. Outre la parfaite concordance musicale, chacune des pages manuscrites porte un envoi de Jacques Brindejont Offenbach daté de Juillet 1939. Les éléments du puzzle sont tous rassemblés. Le manuscrit est enfin complet…

Quelle coïncidence ! Alors que ces deux pages ont été offertes à des personnes différentes, qu’elles ont très certainement eu un cheminement bien différent, elles sont vendues au même moment, mais dans deux pays différents et finissent par retourner à leur place originelle, à savoir le manuscrit complet de la pièce… C’est tout de même fabuleux. Après un pareil signe, il me semble indispensable d’enregistrer cette pièce afin de l’immortaliser… 

N.B : On frémit à l'idée de penser que nombreuses pages d'Offenbach ont été offertes une par une à des amis de la famille, avec un petit envoi des plus sympathiques... disloquant ainsi des manuscrits complets et précieux... 

JANVIER 2002 TRAFALGAR SUR UN VOLCAN OPERA-BOUFFE INEDIT

JANVIER 2002
TRAFALGAR SUR UN VOLCAN
OPERA-BOUFFE INEDIT EN 1 ACTE D’OFFENBACH, ET L'EPINE
(EN COLLABORATION AVEC ERNEST L'EPINE)

Le 17 décembre dernier passait à la salle des ventes de l’Hôtel Drouot le manuscrit d’une oeuvre totalement inédite d’Offenbach et L'Epine, Trafalgar sur un volcan. Aucun catalogue de l’œuvre d’Offenbach ne mentionnait cette pièce, et pour cause : elle fut créée sous le seul nom de Lépine. Pourtant, à la vue du manuscrit autographe, la participation d’Offenbach y est capitale. Nombreux passages sont entièrement composés par lui (dont l’ouverture) et il a réalisé l’orchestration de toute la partition (plus de 90 pages). Tout porte à croire que le duc de Morny a également participé aussi à la composition de cette oeuvre, comme il le fit plus tard avec Monsieur Choufleuri restera chez lui le... Pour s’y être autant investi, il est certain qu’Offenbach croyait vraiment en la qualité de cette pièce, au livret très amusant au demeurant, et à la musique particulièrement spirituelle. Le public ne l’a compris pourtant pas, et Trafalgar n’eut pas le succès mérité. Cette découverte laisse a penser qu’Offenbach participa anonymement à d’autres ouvrages créés dans son théâtre des Bouffes-Parisiens (au moins en tant qu’orchestrateur). Selon des informations recueillies dans les archives de la maison d’éditions Heugel, il semble que ce soit le cas pour des pièces composées par le duc de Morny, et plus particulièrement pour Un Mari sans le savoir.

C’est le musicologue spécialiste d’Offenbach, Jean-Christophe Keck, qui a finalement acquis le manuscrit à l’issu d’une bataille d’enchères particulièrement difficile. En tant que directeur de publication de l’édition monumentale de l’oeuvre d’Offenbach publiée chez Boosey & Hawkes - Bote & Bock, Berlin, son premier but est de publier cette oeuvre sans délais. Déjà, l’ouverture sera jouée à Grenoble, le 9 janvier 2002, lors d’un concert Offenbach - Strauss, donné par les Musiciens du Livre et dirigé par Marc Minkowski. Plusieurs producteurs sont intéressés pour jouer cette opéra-bouffe dans son intégralité, en couplant celle-ci avec un autre chef d’oeuvre des mêmes auteurs : Monsieur Choufleuri restera chez lui, le...

Une autre rareté sera présentée au concert grenoblois de Marc Minkowski : une valse qu’Offenbach composa dans un concours organisé à Vienne en 1864 par le Bal de la Concordia, le mettant en concurrence avec Johan Strauss. Ce dernier composera Morgenblätter, et Offenbach triomphera avec Abendblätter Walzer.

DECEMBRE 2001 RECITAL OFFENBACH ANNE SOFIE VON OTTER

DECEMBRE 2001
RECITAL OFFENBACH
ANNE SOFIE VON OTTER
MARC MINKOWSKI
THEATRE DU CHATELET
VENDREDI 22 DECEMBRE 2001
OFFENBACH EDITION KECK
BOOSEY & HAWKES - BOTE & BOCK

Depuis bientôt deux ans, les publications de l’OEK (Offenbach Edition Keck) connaissent un énorme succès en Allemagne (plus de quinze productions d’Orphée aux Enfers), aux Etats-Unis, en Suède, en Suisse, etc. Il s’agit de l’édition monumentale des oeuvres de Jacques Offenbach réalisée sous la direction du spécialiste d’Offenbach, Jean-Christophe Keck. Marc Minkowski s’est particulièrement intéressé aux travaux de Keck, puisqu’il dirigera en 2003 Les Contes d’Hoffmann à Lausanne, et en 2004 La Grande Duchesse de Gérolstein (avec Felicity Lott) au Châtelet, dans les éditions critiques du jeune musicologue français. Le 22 novembre, Jean-Christophe Keck présentera au théâtre du Châtelet un échantillon de l’OEK, et ce avec le concours de Anne Sofie von Otter et Marc Minkowski. On pourra entendre dans ce récital des pièces célèbres d’Offenbach (La Belle Hélène, La Vie Parisienne, La Grande Duchesse de Gérolstein, Les Brigands, etc.) enfin restituées dans leur version originale, mais aussi des oeuvres rares, voir inédites, tels qu’une Ouverture à grand orchestre, la Symphonie de l’avenir, ou encore des extraits de Fantasio, Lischen et Fritzchen, Madame l’Archiduc, etc.